Épisode 1 – Critères ESG et notation
On nous le répète assez : chaque geste compte pour l’environnement, pour atteindre nos 2 tonnes de CO2 par an. En lisant « ça va changer avec vous », Julien Vidal nous a fait prendre conscience que bien placer son épargne avait une influence non négligeable sur cet objectif.
Alors savez-vous comment sont constitués ces fonds verts que les banques nous proposent ?
Pas sûr. Je vous invite à regarder « La finance lave plus vert » de Matteo Born et Romain Girard sur arte (jusqu’au 14/12/2024).
Petit rappel sur les critères ESG.
L’AMF (Autorité des Marchés Financiers) précise que :
- « les critères ESG (pour Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) permettent d’évaluer la prise en compte du développement durable et des enjeux de long terme dans la stratégie des acteurs économiques ».
- Le code de tranparence est un « code national auquel les fonds peuvent adhérer, ce par quoi ils s’engagent à donner aux épargnants des informations exactes, claires, compréhensibles et actualisées pour leur permettre de mieux comprendre les pratiques ESG mises en place.
En théorie, le critère environnemental tient compte de : la gestion des déchets, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la prévention des risques environnementaux.
Chaque mot à son importance.
Pour qu’une entreprise puisse faire partie d’un « fond durable », des agences de notation attribuent des notes aux entreprises selon ces critères ESG.
Sauf que… il n’y a pas de standard.
Alors d’une agence à l’autre ces notes peuvent varier, avec toutes sortes de termes différents : placements durables, éthiques, verts… Les banques se basent sur ces notations pour constituer les fonds de « finance verte » proposés à leurs clients.
Vous le verrez dans le film, ces agences de notation ont dû parfois louper quelques mots des principes de ces critères ESG.
Le 1er hic est que nous nous basons sur ces informations qui peuvent être trompeuses pour choisir notre placement d’épargne. Un peu comme si vous achetiez un biscuit « pur beurre » qui serait en fait à base d’huile de palme.
Le 2eme hic, c’est que des entreprises polluantes, destructrices de la biodiversité, peuvent continuer à être largement financées.
Le 3eme hic, c’est que rien n’est fait pour obliger ou accompagner ces entreprises ayant un score E favorable à réparer les préjudices environnementaux et leurs graves conséquences sur la vie humaine et animale.
Comments